samedi 7 novembre 2015

Le gagnant et le perdant

J'ai reçu des commentaires positifs quant à la morale de mon histoire d'Halloween. Cela m'a remémoré quelques épisodes de mon adolescence. En effet, il y a des messages qui nous marquent à cette période de notre vie. Des paroles qui nous accompagnent longtemps.
 
À une lointaine époque où je jouais au hockey, notre entraîneur avait décidé de nous motiver. Pour ce faire, il avait remis un petit bout de papier avec une note personnalisée à chacun des joueurs. En dépliant soigneusement le mien, je me rappelle encore cette phrase : Lorsque notre façon de penser est positive, le résultat de nos efforts est positif aussi. J'ai conservé le fameux bout de papier pendant plusieurs saisons de hockey. En fait, jusqu'au jour où je me suis rendu compte que cette maxime n'était pas forcément vraie.
 
J'ai également l'agréable souvenir d'un enseignant qui m'a expliqué le rôle des aptitudes et de l'attitude. Il me disait le plus sérieusement du monde que nous pouvions nous identifier à quatre catégories d'individus. Qu'il était possible de classer les athlètes, les artistes, les élèves ou les travailleurs à l'aide d'une méthode simple. J'ai encore son tableau gravé en mémoire :
 
 
1
2
3
4
Attitude (1)
+
-
+
-
Aptitude (2)
+
+
-
-
(1) Attitude : manière de se comporter (2) Aptitude : habileté
 
Il définissait ses groupes ainsi : 
1- La réussite, voire l'excellence.
2- Tu sous-exploites ton potentiel. Tu veux devenir un gagnant ? Change d'attitude !
3- Le groupe frustrant. Reste positif. Fais les efforts nécessaires. Seule la persévérance te mènera peut-être là où tu veux.
4- L'échec.
 
Cet enseignant m'avait demandé de me situer dans son classement. Je crois qu'il voulait que je change d'attitude... C'est à l'âge de 18 ans que j'ai compris réellement le sens du mot attitude. La différence qu'elle engendre dans plusieurs sphères de notre existence. Je dois cette illumination à un autre entraîneur de hockey. Il voulait qu'on devienne des gagnants. Pas juste sur la patinoire, mais aussi dans la vie. Je me souviens de l'un de ses discours. Il nous avait lu dix réflexions sur le gagnant et le perdant :
 
Quand un gagnant commet une erreur, il dit : " Je me suis trompé."
Quand un perdant commet la même erreur, il dit : " Ce n'était pas de ma faute. "
 
Un gagnant donne crédit à la chance, même si ce ne fut pas de la chance.
Un perdant blâme la malchance même si ce n'est pas le cas.
 
Un gagnant travaille plus fort qu'un perdant et a du temps libre.
Un perdant est toujours trop occupé pour faire ce qui est nécessaire.
 
Un gagnant fait face à un problème.
Un perdant s'esquive et ne le résout jamais.
 
Un gagnant démontre qu'il est peiné et compense à la première occasion.
Un perdant dit qu'il est peiné, mais commet la même erreur la fois suivante.
 
Un gagnant sait pourquoi se battre et quand céder à un compromis.
Un perdant cède à un compromis quand il ne faut pas le faire et se bat pour quelque chose qui n'en vaut pas la peine.
 
Un gagnant dit : " Je suis bon, mais pas aussi bon que je devrais l'être. "
Un perdant dit : " Je ne suis pas aussi mauvais que bien d'autres gens. "
 
Un gagnant préfère être admiré plutôt qu'aimé, même s'il préférerait les deux.
Un perdant aimerait mieux être aimé qu'admiré et est même prêt à accepter un peu de mépris pour ce faire.
 
Un gagnant respecte ses supérieurs et tente d'apprendre d'eux.
Un perdant est jaloux de ses supérieurs et tente constamment de les déprécier.
 
Un gagnant se sent responsable pour plus que son emploi même.
Un perdant se contente de dire : " Moi, je ne suis qu'un employé ici. "
 
Selon sa version de l'histoire, il s'agissait d'un message qu'il avait entendu de la part du grand Jean Béliveau. Après 25 ans de lecture et de relecture, je trouve encore ce texte très approprié. Il est même affiché sur le mur de ma classe. C'est à cause du petit bout de papier de mon adolescence. Ma façon de penser reste positive... Je m'imagine vivre un jour dans une société de gagnants.
 
 
 

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