mardi 15 décembre 2015

Fond de grève ou fond d'appui à la manifestation ?


Je suis un membre du Syndicat de l’enseignement de la région de Québec (SERQ). Depuis quelques semaines, je chante joyeusement un air connu modifié : SO SO SO Solidarité ! SO SO SO Sonne faux !
En effet, lors du vote de grève à l’automne, le SERQ était fier d’annoncer qu’il détenait une somme appelée un fond de grève. J’ignore pour vous, mais pour le cotisant que je suis, j’aimais croire qu’un tel fond permettait d’aider les travailleurs subissant une perte de salaire. Un dédommagement à même ma contribution afin de combler ma coupure salariale. Erreur ! En fait, il s’agit plutôt d’un fond de manifestation. La prémisse est la suivante : les syndiqués sur la ligne de piquetage méritent des dollars. En découle alors le  principe suivant : la participation à ladite ligne donne le droit à un chèque. Vous voulez un retour sur votre cotisation au fond de grève ? Vous devez être présent à la manifestation. À cet égard, les questions suivantes s’avèrent pertinentes : est-ce que tous les enseignants participants méritent la fameuse compensation ? Pourquoi encourager spécifiquement ce moyen de pression ? Bref, cette façon de faire me semble néfaste à plusieurs égards :
 

Suspicion sur les lignes de piquetage : certains membres ayant voté contre la grève se retrouvent sur les lieux afin d’empocher leur chèque. Les dollars avant la cause.
 

Manque de motivation réelle : certains membres en faveur de la grève, mais peu enclins à manifester viennent faire du temps. Ils regardent leur montre et s’assurent de ne pas fournir un effort supplémentaire. En enseignement, on parle du minutage de la tâche. Les effets pervers des lubies patronales sont maintenant bien ancrés chez certains syndiqués. Temps travaillé égal temps payé.
 

Amplification du cynisme envers les syndiqués : il est facile de nourrir le mépris de la population à l’égard du mouvement. L’image projetée est celle d’un syndicat qui tente de gonfler artificiellement ses effectifs lors des manifestations.
 

Iniquité : certaines personnes en faveur de la grève et prêtent à manifester ne peuvent participer, et ce, pour d’excellentes raisons. Elles sont ainsi privées d’un revenu malgré leur conviction.
 

Impartialité douteuse : tous les travailleurs ont cotisé à ce fond. Cet argent leur appartient et devrait être une compensation financière en réponse aux coupures de salaire en raison de la grève.
 

La hiérarchisation de la valeur du geste posé par un membre m’apparaît comme une façon très subjective de compenser celui-ci. Est-ce que tous les enseignants sur la ligne de piquetage participent à l’ensemble des moyens de pression ? Il est facile de pousser l’absurdité de cette logique d’un fond d’appui à la manifestation. J’ai porté mon chandail noir à tous les mardis. Est-ce que cela vaut 1 $ par jour ? J’ai respecté l’opération récré prolongée, la semaine de 32 heures, etc. Je mérite quoi ? Une ristourne de 1 % ?
 

La légalité et la moralité d’une action ne vont pas forcément de pair. Il suffit de penser à la décision d'Yves Bolduc d'empocher son allocation de transition de 150 000 $. On pourrait aussi se remémorer l’indemnité de départ de 560 000 $ remise à Thierry Vandal. J’ai toujours pensé qu’un syndicat devait se situer un peu à gauche. Dans le cas présent, force est de constater que le mien se retrouve légèrement à droite.

lundi 7 décembre 2015

La formation continue et l'autonomie professionnelle : capsule pédagogique

La valorisation de la profession (4)

Cette capsule se veut la suite des publications suivantes :
Étape 1 - le cégep et la cote R (15 octobre)
Étape 2 - la formation universitaire (22 octobre)
Étape 3 - la carrière : la pédagogie (24 novembre)

Aujourd'hui, j'explore la formation continue comme outil de valorisation de la profession.
L'enseignant devrait être un apprenant permanent. Est-ce le cas ?
 

lundi 30 novembre 2015

Et si le moyen de pression parfait existait ? (capsule non pédagogique)

Cette semaine, changement de programme ! L'annonce d'une autre possible journée de grève le 9 décembre mérite mon attention. J'ai donc décidé de chercher le moyen de pression parfait en ayant en tête cette citation : Il serait « maladroit » de réinvestir dès maintenant dans le soutien aux élèves en difficulté, compte tenu du contexte budgétaire actuel, selon le ministre de l'Éducation, François Blais.
(ICI Radio-Canada)
Ma source d'inspiration lors de la création de cette capsule non pédagogique fut le thème utilisé lors d'une campagne publicitaire de la Ligue Nationale de Hockey :
History will be made


 


 
 
 

mardi 24 novembre 2015

Vous avez dit SCIENCES de l'éducation ? (capsule pédagogique)

La valorisation de la profession (3)
 
Je vous propose la suite des publications du 15 et du 22 octobre. Il s'agit de l'étape 3 de la vie d'un enseignant : sa carrière. Comment pouvons-nous valoriser la profession lors de cette période ?
Cette étape étant la plus importante, elle fera l'objet de quelques chroniques. Aujourd'hui, je discuterai de pédagogie. En lien avec ma capsule, je vous suggère ce texte de Normand Baillargeon :
 
 
Note :
Dans le cas du livre de John Hattie, Visible Learning, j'utilise l'expression méta-analyse. En fait, le terme méga-analyse est probablement plus approprié, car Hattie utilise plus de 800 méta-analyses. Ce livre est une synthèse de plus de 50 000 études portant sur plus de 80 millions d'élèves. 










 
 
 



jeudi 12 novembre 2015

Le nombre d'élèves par groupe : capsule pédagogique

Aujourd'hui, une capsule pédagogique interdisciplinaire.
En guise de complément, je vous suggère la lecture de l'excellent texte de Francis Vailles, chroniqueur à La Presse :







samedi 7 novembre 2015

Le gagnant et le perdant

J'ai reçu des commentaires positifs quant à la morale de mon histoire d'Halloween. Cela m'a remémoré quelques épisodes de mon adolescence. En effet, il y a des messages qui nous marquent à cette période de notre vie. Des paroles qui nous accompagnent longtemps.
 
À une lointaine époque où je jouais au hockey, notre entraîneur avait décidé de nous motiver. Pour ce faire, il avait remis un petit bout de papier avec une note personnalisée à chacun des joueurs. En dépliant soigneusement le mien, je me rappelle encore cette phrase : Lorsque notre façon de penser est positive, le résultat de nos efforts est positif aussi. J'ai conservé le fameux bout de papier pendant plusieurs saisons de hockey. En fait, jusqu'au jour où je me suis rendu compte que cette maxime n'était pas forcément vraie.
 
J'ai également l'agréable souvenir d'un enseignant qui m'a expliqué le rôle des aptitudes et de l'attitude. Il me disait le plus sérieusement du monde que nous pouvions nous identifier à quatre catégories d'individus. Qu'il était possible de classer les athlètes, les artistes, les élèves ou les travailleurs à l'aide d'une méthode simple. J'ai encore son tableau gravé en mémoire :
 
 
1
2
3
4
Attitude (1)
+
-
+
-
Aptitude (2)
+
+
-
-
(1) Attitude : manière de se comporter (2) Aptitude : habileté
 
Il définissait ses groupes ainsi : 
1- La réussite, voire l'excellence.
2- Tu sous-exploites ton potentiel. Tu veux devenir un gagnant ? Change d'attitude !
3- Le groupe frustrant. Reste positif. Fais les efforts nécessaires. Seule la persévérance te mènera peut-être là où tu veux.
4- L'échec.
 
Cet enseignant m'avait demandé de me situer dans son classement. Je crois qu'il voulait que je change d'attitude... C'est à l'âge de 18 ans que j'ai compris réellement le sens du mot attitude. La différence qu'elle engendre dans plusieurs sphères de notre existence. Je dois cette illumination à un autre entraîneur de hockey. Il voulait qu'on devienne des gagnants. Pas juste sur la patinoire, mais aussi dans la vie. Je me souviens de l'un de ses discours. Il nous avait lu dix réflexions sur le gagnant et le perdant :
 
Quand un gagnant commet une erreur, il dit : " Je me suis trompé."
Quand un perdant commet la même erreur, il dit : " Ce n'était pas de ma faute. "
 
Un gagnant donne crédit à la chance, même si ce ne fut pas de la chance.
Un perdant blâme la malchance même si ce n'est pas le cas.
 
Un gagnant travaille plus fort qu'un perdant et a du temps libre.
Un perdant est toujours trop occupé pour faire ce qui est nécessaire.
 
Un gagnant fait face à un problème.
Un perdant s'esquive et ne le résout jamais.
 
Un gagnant démontre qu'il est peiné et compense à la première occasion.
Un perdant dit qu'il est peiné, mais commet la même erreur la fois suivante.
 
Un gagnant sait pourquoi se battre et quand céder à un compromis.
Un perdant cède à un compromis quand il ne faut pas le faire et se bat pour quelque chose qui n'en vaut pas la peine.
 
Un gagnant dit : " Je suis bon, mais pas aussi bon que je devrais l'être. "
Un perdant dit : " Je ne suis pas aussi mauvais que bien d'autres gens. "
 
Un gagnant préfère être admiré plutôt qu'aimé, même s'il préférerait les deux.
Un perdant aimerait mieux être aimé qu'admiré et est même prêt à accepter un peu de mépris pour ce faire.
 
Un gagnant respecte ses supérieurs et tente d'apprendre d'eux.
Un perdant est jaloux de ses supérieurs et tente constamment de les déprécier.
 
Un gagnant se sent responsable pour plus que son emploi même.
Un perdant se contente de dire : " Moi, je ne suis qu'un employé ici. "
 
Selon sa version de l'histoire, il s'agissait d'un message qu'il avait entendu de la part du grand Jean Béliveau. Après 25 ans de lecture et de relecture, je trouve encore ce texte très approprié. Il est même affiché sur le mur de ma classe. C'est à cause du petit bout de papier de mon adolescence. Ma façon de penser reste positive... Je m'imagine vivre un jour dans une société de gagnants.
 
 
 

samedi 31 octobre 2015

Histoire d'Halloween

Je dois dire que l’ampleur du délire médiatique en lien avec l’annulation des activités d’Halloween dans certaines écoles m’a décontenancé. Je me suis dit sarcastiquement que je devais faire quelque chose afin d’apporter un peu de bonheur aux enfants. En ce beau samedi du 31 octobre, je vous propose une histoire de circonstance. Joyeuse Halloween !

« Il y a très longtemps, dans le royaume d’elocé euqilbup, vivait le roi Parent. C’était un endroit merveilleux où les licornes gambadaient joyeusement. Les enfants riaient et jouaient toute la journée. Tous étaient aux anges jusqu’au jour où le ciel s’obscurcit. Les forces du mal voulaient s’emparer des âmes fragiles. Le Diable lui-même avait engagé une bande de vampires dans le but de siphonner tout le bien de ce territoire idyllique. Le temps était compté.

Mis au courant des rumeurs d’attaque, le roi alla voir son conseiller le plus fiable, le Bonhomme Sept Heures. Dans sa grande sagesse habituelle, celui-ci expliqua au roi qu’il fallait rester calme, que tout allait bien. Que quelques fous tentaient d’instrumentaliser une vieille légende. Qu’il serait maladroit d’engager le combat en ce moment. Que faire ? La patience est la mère de toutes les vertus se dit le pauvre roi. Malheureusement, il ne se doutait point que son conseiller avait vendu son âme au Diable. Ce fut ainsi que l’attaque se prépara en catimini.

Un soir de pleine lune, la horde déchaînée déploya son plan machiavélique : attaquer le bien le plus précieux du royaume… Plusieurs enfants furent alors transformés en créatures des ténèbres. Les dyslexiques, dyscalculiques, dysorthographiques, dysphasiques, dyspraxiques et TSA devinrent des momies. Les TDA et TDAH se métamorphosèrent en zombies. Ceux qui ne mangeaient pas à leur faim se transformèrent en squelettes et ceux qui éprouvaient une grande solitude se changèrent en fantômes. Enfin, les troubles du comportement furent condamnés à être des loups-garous. Les sorciers du royaume se rassemblèrent dans l’espoir de trouver une potion magique pour guérir les damnés. Rien à faire. L’ennemi contrôlait le territoire. Le mal progressait.

Contre toute attente, le gourou elppa fit irruption au château. Il connaissait la prophétie et vint remettre au roi une tablette sacrée où il était écrit : Le bien triomphera lorsque l’élu du roi fera le judicieux choix. Sans hésiter, le roi confia cette mission à son fils ainé Gâté. À toute hâte, il quitta sur sa monture Caprice vers la vallée des rêves brisés. Il trouva un mage qui lui posa cette énigme : l’œuf ou l’enveloppe ? Perplexe à l’idée de ne pouvoir choisir les deux, Gâté réfléchit longuement et saisi l’œuf. De retour au palais, il s’empressa d’offrir le fruit de sa quête à son père. Le roi ouvrit l’œuf. Et la lumière fut ! Il y découvrit un superbe costume de monstre et un sac plein de jujubes enchantés. Tout était maintenant clair. Aussitôt, le roi ordonna à son fils de se déguiser en petit monstre et d’infiltrer le groupe des enfants transformés en créatures des ténèbres. Il lui suffisait alors de distribuer les jujubes enchantés afin de rompre le sortilège. C’est ce qu’il fit, mais sans succès. Gâté avait fait le mauvais choix ! Depuis ce jour, les enfants perdus errent sur le territoire d’elocé euqilbup. Ils sont le symbole d’une nation qui les a laissé tomber… Histoire de rappeler au peuple que la force d’un royaume repose sur ses priorités. »
 
La morale de l’histoire :

Un gagnant sait pourquoi se battre et quand céder à un compromis.

Un perdant cède à un compromis quand il ne faut pas le faire et se bat pour quelque chose qui n’en vaut pas la peine.

 

 

mardi 27 octobre 2015

Réponse à Jérôme l'ado Landry (JDM et JDQ)

Cette semaine, j'ai changé mon plan de match. Une chronique du Journal de Montréal et du Journal de Québec mérite mon attention. Voici donc ma réponse au texte de Jérôme Landry intitulé Enseigner, le pire métier du monde ?
 
À Jérôme l'ado Landry
 
Je me suis placé dans la peau de vos anciens enseignants. J’imagine leur déception. Si l’un de mes ex-élèves signait une telle chronique, je me dirais que j’ai échoué lamentablement ma mission. La rage dont vous faites preuve est sans équivoque : tous les enseignants de votre parcours scolaire n’ont vraisemblablement pas réussi à créer un lien signifiant avec vous. Ça m’a rappelé à quel point mon travail est indispensable.
 
Néanmoins, c’est avec un beau grand sourire que j’ai lu votre texte. Pourquoi ? Parce que je me suis surpris à vous imaginer dans ma classe. Que j’étais votre enseignant. Que vous étiez chroniqueur au journal étudiant. Je vous vois déjà ayant des difficultés de comportement. J’adore les défis. Je crois que je vous aurais adoré.
 
D’abord, j’aurais tenté d’établir un lien signifiant entre nous. Selon la recherche, la relation qu’un enseignant entretient avec ses élèves correspond à 40 % de l’influence et du pouvoir qu’il possède lors de ses interventions auprès des jeunes ayant des difficultés de comportement.
 
Ensuite, j’aurais travaillé fort dans le but de développer chez vous quelques qualités : informé, sensé, intègre, réfléchi, ouvert d’esprit, communicatif, équilibré, etc. Comment ? En voyant l’école comme un lieu où la culture générale passe bien avant mon cours.
 
J’aurais même pu utiliser un texte comme le vôtre afin de créer un moment privilégié d’apprentissage pour tout le groupe. Je m’imagine vous expliquer ce que sont les entraves au dialogue. Je me vois vous outiller avant votre entrée dans le monde des adultes. Dans cette optique, nous aurions exploré quelques exemples de sophismes :
 
1.     La généralisation abusive
Chers enseignants des écoles publiques, pourriez-vous cesser de vous plaindre sans arrêt ? (J. Landry)
Tous les chroniqueurs du journal de Montréal ne savent pas écrire. (prof Dancause)
(Il s’agirait également d’une belle occasion de discuter de cette citation de Christiane Collange : Le sexisme, comme le racisme, commence par la généralisation : c'est-à-dire la bêtise.)
2.     L’attaque personnelle
Votre salaire, c’est ce qui compte pour vrai à vos yeux. (J. Landry)
J’ai entendu dire qu’il est un peu simple d’esprit. (prof Dancause)
3.     La fausse causalité
Vous savez pourquoi beaucoup de parents s’endettent ou se tuent à l’ouvrage pour payer l’école privée à leurs enfants ? Parce que nos enfants ne s’y feront pas écœurer par des revendications syndicales. (J. Landry)
Il doit être frustré de ne plus travailler à CHOI, c’est pour cela qu’il écrit des sottises. (prof Dancause)
Je profiterais de cette occasion pour vous faire découvrir le livre Petit cours d’autodéfense intellectuelle de Baillargeon. Je pousserais même l’audace à initier tout ce beau monde à la philosophie. Pourquoi ne pas citer l’ouvrage de Savater intitulé Éthique à l’usage de mon fils ? D’ailleurs, en voici un extrait savoureux : « Sais-tu quelle est la seule obligation que nous ayons dans cette vie ? Celle de ne pas être des imbéciles. Le mot imbécile a plus de substance qu’il n’y paraît, ne t’y fie pas. Il vient du latin baculus, qui signifie « canne » : l’imbécile est celui qui a besoin d’une canne pour marcher. Si l’imbécile boite, ce n’est pas des pieds, mais de l’âme : c’est son esprit qui est amoindri et bancal. »
Intéressant, non ? Bref, j’aurais bien aimé enseigner à Jérôme l’ado.
Question d’entretenir une bonne relation avec mes élèves, j’adore faire des blagues. Je leur mentionne souvent qu’il est facile d’atteindre le bonheur. Il suffit simplement de croire en la devise suivante : « Pour être heureux dans la vie, l’important, c’est de se croire. Vous faites alors partie de la grande famille des imbéciles heureux. »
À lire vos propos, vous êtes manifestement devenu un membre de classe mondiale.
 
 

jeudi 22 octobre 2015

L’électricité n’a pas été inventée en cherchant à perfectionner les bougies.

La valorisation de la profession (2)

Tout comme une année scolaire, la vie d'un enseignant pourrait se diviser en trois étapes:
 
1- Sa présence au Cégep vaut environ 5 %
2- Sa formation universitaire occupe à peu près 10 %
3- Sa carrière représentera plus ou moins 85 %

Ma dernière publication posait la question suivante: Existe-t-il vraiment une corrélation entre la qualité d'un enseignant et la qualité de son dossier collégial?
 
Aujourd'hui, je vous propose une capsule pédagogique inspirée des maths et des sciences. Elle aborde l'étape 2 de la vie d'un enseignant. 

 

jeudi 15 octobre 2015

La valorisation de la profession (1)

Depuis son arrivée à titre de ministre de l'Éducation, monsieur Blais a un désir ardent de rehausser les critères d'admission au bac en enseignement. Selon lui, il s'agit d'un excellent moyen afin de valoriser la profession. À ce propos, voici un extrait d'un article du journal La Presse :
Le ministre Blais imposera un examen obligatoire de français qu’il faudra avoir réussi pour être admis au bac. Il exigera également de meilleurs résultats scolaires au collégial. Une cote R minimale serait fixée. François Blais a expliqué que son « contingentement ministériel » passerait par une réduction du nombre de personnes admises aux programmes de bac à l’enseignement primaire et secondaire. Québec fixerait pour chaque faculté le nombre de places offertes chaque année, comme il le fait en médecine à l’heure actuelle. 
« On a quand même pas mal de candidatures [au bac]. Si on allait vers un contingentement, on aurait encore de meilleures candidatures. On le fait simplement parce que tous les spécialistes nous disent que rehausser quand c’est possible le niveau intellectuel, les capacités des enseignants, ça se répercute nécessairement chez les enfants. »     
— François Blais, ministre de l’Éducation
Je ferai un peu de millage sur le thème de la valorisation de la profession. En guise d'introduction, je vous propose un article que j'ai écrit et publié dans La Presse +
http://plus.lapresse.ca/screens/96b0528e-d573-4a43-bb06-1b3ccb85bcfb%7c_0.html

mercredi 7 octobre 2015

La réponse à ma question du 4 octobre et une petite réflexion à propos du mandat de grève

D'abord, j'aimerais faire un retour sur ma publication du dimanche 4 octobre. Vous aurez compris que le titre était légèrement sarcastique. En fait, en visionnant la capsule de M. Couillard, vous pouvez croire que la bonne réponse à mon devoir est la lettre B. Erreur! Il faut savoir que ce monologue date du mois de février 2014. Il s'agit donc d'un projet de société d'un chef de l'opposition. Bref, un discours de peu de valeur. Maintenant Premier ministre, quel est le grand projet de M. Couillard pour le Québec? Créer l'arme de destruction sociale. Je vous laisse avec cette citation de Coluche : c'est pas compliqué, en politique, il suffit d'avoir une bonne conscience, et pour ça il faut avoir une mauvaise mémoire!
La grève... La solution?
En ce qui concerne notre second sujet, je vous informe que la CSQ suivra le mouvement de grève de la FAE. En conclusion, tous les enseignants du Québec seront en grève. Une bonne chose? Ça dépend de la perspective.
Lorsque votre syndicat vous demande un mandat de grève, vous avez les deux mains liées. Si je dis oui, je participe à une taxe volontaire. Personnellement, je préfère la SAQ. Toutefois, si je dis non, mon représentant se présentera à la table des négociations avec une certaine réserve... Imaginez la partie patronale devant un représentant ayant obtenu un mandat de grève à 60 % ou encore n'ayant pas ledit mandat. Autant dire que nous acceptons les offres du gouvernement.
Néanmoins, j'ai tout de même un goût amer suite à ce vote. Ce moyen de pression est celui de la dernière chance. Il s'agit d'un message ayant un impact à court terme.
Vous savez quoi? J'aurais bien aimé tester de vrais moyens de pression avant de me faire poser cette question qui tue! Le gouvernement écoute lorsque l'économie est touchée. Le genre de relation coût/bénéfice qui fait mal : le boycottage des activités éducatives, des voyages et peut-être aussi des stages en enseignement. J'ai également d'autres idées qui pourraient faire de belles capsules pédagogiques...
J'ai envoyé une lettre d'opinion à plusieurs quotidiens en janvier dernier. Un appel à la raison et non à la passion. Un appel à la solidarité. J'ai poussé la logique comptable jusqu'à sa limite. Simplement pour démontrer qu'il est possible de dire non. Que tout le monde possède une montre... Ce que certains appellent le respect de la définition de la tâche de travail. Ce moyen a un impact à moyen et à long terme. En somme, ce texte se voulait une conscientisation quant à l'énorme bénévolat effectué dans nos écoles. Neuf mois plus tard, cette lettre est plus que jamais d'actualité. Je vous la propose aujourd'hui parce que la mémoire est une faculté qui oublie. Soyons cohérents avec ce vote de grève.
Publié dans La Presse + du 18 janvier 2015 (Les enseignants sont trop généreux) et dans Le Devoir du 17 janvier 2015 (Ma résolution d'enseignant en cette nouvelle année), ce lien vous dirigera vers la version du Devoir.
http://www.ledevoir.com/societe/education/429189/ma-resolution-d-enseignant-en-cette-nouvelle-annee

Ma résolution d’enseignant en cette nouvelle année | Le Devoir
J'enseigne depuis une vingtaine d'années. Je suis également le père de trois enfants. En toute...


dimanche 4 octobre 2015

Un appui de taille : M. Philippe Couillard à la défense du système d'éducation !

Chers élèves, cette semaine, votre devoir consiste à répondre à la question suivante :
 
Quel est le grand projet du Québec ?
a) Les infrastructures
b) L'éducation
c) Trouver une équipe professionnelle de hockey pour le centre Vidéotron
d) Dans nos écoles, remplacer le mot devoir par l'expression travail rayon de soleil (ludisme oblige)
 
Afin de vous aider à compléter ce travail rayon de soleil, vous devez visionner cette succulente capsule.


mercredi 30 septembre 2015

Le mot du mois : capsule pédagogique

Dans le but de faire passer quelques messages, j'ai décidé de m'inspirer d'une pratique pédagogique connue dans nos établissements scolaires : la classe inversée.
Ainsi, chers élèves, vous recevrez de façon sporadique des capsules influencées par les différentes disciplines du Programme de formation de l'école québécoise.
Aujourd'hui, une première capsule pédagogique de français intitulée : Le mot du mois.
 

mercredi 23 septembre 2015

Vous devez être le changement que vous voulez voir dans ce monde (Gandhi)

Plusieurs acteurs du monde de l'éducation souhaitent une plus grande valorisation de notre école publique. Afin que le résultat soit conforme à nos vœux, il serait sage d'être cohérent.
L'inconséquence en 68 secondes :

jeudi 17 septembre 2015

Mon réveil vient de sonner... Il est maintenant temps d'entreprendre la révolution.

Afin d'effectuer des changements significatifs en éducation au Québec, il faudra sortir du discours politique, patronal et syndical. Ce blogue servira à mettre en perspective certains enjeux. Il dénoncera et proposera dans le but de faire changer les choses. Ma seule conviction : l'éducation.

Une mise en contexte vous aidera peut-être ... Je vous suggère donc le préambule à cette révolution. Il s'agit d'un article que j'ai écrit et publié dans La Presse + du 10 août dernier (Le jour de la marmotte).
http://plus.lapresse.ca/screens/30e00a4a-f97a-403d-80b7-98dd5335df73%7c_0.html